Les Gorges de Saint-Pierre

Le nombre de participants était une bonne surprise au départ de cette escapade sur Beauvezer, une sortie un peu lointaine mais vraiment appétissante, et nous avons rempli deux autos. Pas de souci pour rallier Villars-Heyssier, le hameau qui marque la fin du goudron civilisé. Mais nous ne sommes pas allés trop loin sur la piste accidentée qui mène au départ du sentier. On rallie le départ à pied.

Le sentier nous fait entrer directement dans le vif du sujet, ça grimpe, il y a du gaz, et c'est monumental. Tout renvoie à l'idée de monument naturel : les parois muraillées des Gorges, l'abysse au fond duquel disparaît le Saint Pierre qu'on ne devine plus qu'au chant de l'eau, la futaie haute des mélèzes anciens dans la montée vers les cabanes forestières de Congerman, les pentes érodées vertigineuses pour rejoindre la cabane du Chabanal.

Fait remarquable, notre troupe est particulièrement silencieuse, à mettre sur le compte de la beauté du site assurément... mais aussi, selon les passages, sur le compte de la pente qui mobilise le souffle, ou bien encore sur le compte de l'étroitesse de la plateforme qui demande de la concentration pour poser le pied au bon endroit.

Sur le retour nous ferons une variante par la Chapelle Saint-Pierre accrochée à la pente, un humble monument au regard des gorges. Avec une pensée personnelle pour Patrick Séréna, technicien forestier du Haut-Verdon et artiste, familier du lieu et trop tôt disparu.

Puis un arrêt rapide au bistrot de Saint André les Alpes, l'heure et le vent frisquet n'incitent pas à s'attarder, et retour au bercail la tête dodelinante pleine de sensations.

A mardi prochain 4 octobre pour un viron au Lac des Monges, rdv 8 h à Cruis - parking Grillet.

 

 

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